Dans un contexte où il est question de proposer des séjours plus courts à la maternité, nous pouvons nous demander si cela répond au bien-être de l’enfant, mais également de la jeune maman qui vient d’accoucher.
De retour chez elles, les jeunes mamans se sentent abandonnées
« Les mamans jugent que les grossesses sont actuellement bien prises en charge, mais pas le retour à domicile. Ce n’est pas problématique de sortir au troisième jour, mais c’est important, notamment au quatrième jour, lors de la montée de lait, d’être suivie », explique Christelle Gerber-Montaigu, présidente de l’Organisation nationale des syndicats de sages-femmes citée par Le Monde.fr. Ainsi, le programme de la CNAM ne fait pas tout à fait l’unanimité depuis son lancement.
Un grand nombre de jeunes mères se retrouvent aujourd’hui abandonnées quand elles rentrent chez elles, «surtout dans les grandes villes» estime Jacqueline Lavillonnière, de l’Union nationale syndicale des sages-femmes.
Le docteur Antoine Leveneur, membre du syndicat et président de l’Union régionale des professionnels de santé de Basse-Normandie, ne décolère pas: dans sa région, l’expérimentation commence bientôt sans que les agences régionales de santé et les médecins concernés n’aient été tenus au courant.
Ainsi, le programme Prado promet encore de faire parler de lui.
Les sages-femmes seront-elles assez nombreuses ?
«Il ne faut pas être naïf, il y a là un objectif de réduction des dépenses en organisant la baisse de la durée d’hospitalisation. Mais comme les sorties rapides seront de plus en plus fréquentes, autant faire en sorte qu’il y ait un bon suivie» estime Jacqueline Lavillonnière, de l’Union nationale syndicale des sages-femmes.
Un consensus devrait bientôt voir le jour entre la CNAM et les sages-femmes avec une signature en bon et du forme. Mais seront-elle assez nombreuses pour effectuer ces visites à domicile ? Il y a actuellement 30.000 sages-femmes en France et l’inquiétude majeur se porte sur leur nombre, elles pourraient ne pas être assez nombreuses. Seront-elles convaincues ? Rien n’est moins sûr. Sur le terrain, certaines se préoccupent déjà de voir l’Assurance-maladie élargir son pouvoir sur leur profession libérale.
De son coté, la Fédération des médecins de France (FMF), s’inquiète de l’arrivée des conseillères des CPAM dans les maternités. Elle tient à souligner la vulnérabilité des mères après l’accouchement. «A J +2, les femmes et les enfants sont fragiles et on les éjecte des maternités», s’insurge ainsi Jean-Paul Hamon, le président de la FMF toujours cité par Le Monde.fr.